Je vais avoir 24 ans. J’ai un niveau CAP en mécanique. Je ne me vois pas faire autre chose que de la mécanique. A la base, je faisais de la peinture, j’étais tôlier, je faisais ça avec mon père et mes parrains. La tôlerie est une partie de la mécanique et j’ai voulu aller plus loin, apprendre la partie “moteur”. Maintenant j’ai un peu de compétences dans ces deux parties.
J’ai travaillé à l’atelier région, puis je suis allé chez ENERIA sur les moteurs de bateaux, les groupes électrogènes puis au montage sur des machines neuves… Au CTR, j’ai beaucoup aimé travaillé sur des vérins. Les collègues étaient à ma disposition pour m’expliquer. On voyait qu’ils étaient là pour m’apprendre, me transmettre toutes les choses qu’ils connaissent. Ils partageaient leur savoir-faire. Et je crois que j’ai su les écouter. Partout je suis passé j’ai aimé travailler.
A Valence, ça faisait plaisir de retrouver ses camarades, c’était plus reposant, ça changeait du rythme de l’atelier, pas de clients derrière, de stress par rapport aux pannes… Par contre, il y avait trop d’enfants à côté de nous. La directrice elle-même nous prenait pour des gamins !
Personnellement, j’ai peiné sur la partie théorique. J’ai davantage appris dans l’atelier qu’à l’école. On a senti que c’était un problème d’organisation, les professeurs n’étaient pas franchement préparés pour ça. Je ne mets pas la faute sur eux, ça pourra être amélioré pour les générations Turbo futures.
On a perdu quelques personnes au fur et à mesure des mois de formation, on était 19, puis 16. Quand Dylan est décédé, ça a choqué tout le monde et on a fini à 12 suite à un apprenti malade et deux démissions. Moi, de toute façon, la mécanique ça me plaisait trop, je ne pouvais pas laisser tomber. Quand j’étais embêté, ma marraine à Moissy- Cramayel était toujours disponible pour moi, le RH aussi. J’appelais et on réglait ça, par exemple des soucis pour prendre des bus, ou si je n’avais pas d’argent, avoir un acompte. J’habite à Corbeil-Essonne, c’est à 1h30 de mon travail. Je n’ai pas mon permis, mais j’ai envie de le passer pour être plus libre ; je vais aller à la mission locale pour obtenir de l’aide.
La maintenance, je pense que je vais en faire mon métier. En tout cas, la validation de cette première partie du diplôme c’est déjà quelque chose d’important pour moi qui n’avait rien. C’est un grand pas ! Avec en plus ce CDD jusqu’au 30 mai, c’est inespéré !