J’ai 25 ans. Je suis originaire de Vendée. J’ai quitté l’école à 16 ans et je me suis mis à travailler directement, des petits boulots dans l’entretien.
J’ai quitté mon emploi pour retrouver ma famille dans la région parisienne et j’ai trouvé cette formation auprès de pôle emploi. J’avais commencé un apprentissage en mécanique automobile pendant une année, j’avais déjà des bases. La différence, c’est qu’ici on est en entreprise, il y a des indemnités… et surtout, on est considérés comme de vrais salariés, pas comme des stagiaires. Très vite on nous a confié des choses à faire tout seul, de véritables responsabilités.
J’ai pratiquement passé toute ma formation au CTR à Brie- Comte-Robert. Je ne regrette pas, c’est de l’acquis. Montage et démontage de boîtes de vitesses, de moteurs, vérins, pompes hydrauliques. C’est un des seuls centres en France avec des bancs moteurs, c’est génial pour apprendre.
A Valence, nous n’avons pas eu de formateurs fixes, ce qui a compliqué les choses, on a refait plusieurs fois les mêmes notions. Parfois même il n’y avait pas de formateur. Descendre à Valence sans avoir de formateurs, c’était vraiment galère. On l’a signalé tout au long de l’année.
Finalement le plus gros de l’apprentissage ça a été au travail dans l’atelier. Vraiment un grand merci pour le soutien que tout le monde nous a donné. Le but de l’entreprise c’était peut-être de nous embaucher à la fin, mais il n’y a pas beaucoup de sociétés qui en auraient fait autant pour nous !
Grâce à tout ça, j’ai réussi à tenir la distance, sans trop problème. Je me suis plus ou moins intégré en fonction des ateliers ; il y a parfois des gens avec qui ça se passe moins bien, mais c’est la vie de tous les jours. J’ai juste demandé à mon parrain de changer de groupe, et ça été fait. J’habite vers Fontainebleau, je me lève à 4 h 30 du matin pour arriver au CTR, mais ça va. C’est une question d’habitude : dans mon précédent métier, je travaillais beaucoup de nuit et je dormais dans la journée, parfois seulement deux heures, ça me suffisait. c’est une discipline personnelle. Je suis en train de passer mon permis, on ne sait jamais…
Finalement le plus difficile pendant ces 19 mois… Ça a été l’examen final ! J’ai échoué au module théorique. Il y a eu beaucoup de choses que nous n’avions pas vues en cours, ni même dans les ateliers. Le questionnaire était beaucoup plus costaud comme niveau qu’à l’examen blanc ! Je vais repasser l’épreuve dans la foulée, j’ai les cours de ces deux années, tout ce qu’il faut pour réviser. Le jury m’a dit ce qui avait cloché dans mon test : beaucoup de lecture de plans de schémas, c’est ce que je dois travailler. Je suis motivé ; au bout d’un moment ça rentrera. Je me sens tout à fait capable de le faire par moi-même. J’ai particulièrement apprécié le CDD jusqu’à fin mai et Bergerat m’a encore offert un CDD de trois mois supplémentaires, pour faire mes preuves, j’ai un CDI à portée de main. Je suis motivé !